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Quatrième semaine après la naissance

Karin Norrbrink

ByKarin Norrbrink

Sage-femme

Il est normal de saigner, mais les saignements doivent progressivement diminuer et changer de couleur jusqu’à devenir brun foncé. Quatre semaines après l’accouchement, vous ne devriez plus ressentir de douleur à cause des déchirures. Si c’est le cas, contactez votre sage-femme pour un examen.

En tant que nouveau parent, que vous soyez seule ou deux à partager la parentalité, il est important d’avoir un soutien et de pouvoir compter sur des proches. Il y aura à coup sûr des moments où vous aurez tous deux besoin de temps pour vous ressourcer ou soigner votre couple.

Si vous allaitez

Si vous donnez le sein, les premiers écueils ont peut-être disparu et l’allaitement s’est installé. Il se peut aussi que votre tentative d’allaitement se soit soldée par un échec, avec son cortège de complications et de douleurs. Si l’allaitement fonctionne mal, le lait maternisé permet de compléter l’alimentation de votre enfant, mais aussi de vous soulager. Et si vous n’en pouvez plus, vous pouvez toujours arrêter d’allaiter. Rien de tout cela ne fait de vous une mauvaise mère. Les bébés se développent normalement même lorsqu’on leur donne du lait maternisé. Si vous souhaitez poursuivre l’allaitement, mais qu’il vous reste des difficultés à surmonter, n’hésitez pas à demander de l’aide. Rappelez-vous : la décision vous appartient. Si vous souhaitez continuer à allaiter mais que vous rencontrez des complications, il existe de l’aide et du soutien. La PMI, votre sage-femme ou la maternité peuvent vous aider.

Le Guide de l’allaitement contient des informations pour vous aider dans les différentes situations pouvant survenir pendant la période d’allaitement.

Le sommeil

Tous les bébés sont différents. Si certains font leurs nuits, s’endorment et se réveillent joyeux, c’est loin d’être le cas de tous les bébés. Il y a des bébés qui ne sont jamais contents, qui pleurent ou ont sans cesse besoin d’être consolés, même la nuit.

En tant que parent, vous ne pouvez rien changer au comportement de votre bébé. Essayez de partager les responsabilités autant que possible. Prévoyez des solutions de dépannage, des moments pour vous ressourcer et du temps pour vous-même, surtout si vous êtes un parent seul. Un « coach du sommeil » peut vous aider et conseiller. Renseignez-vous auprès de la clinique de médecine infantile. Si votre bébé pleure sans arrêt, c’est peut-être le signe d’une colique. Adressez-vous à la clinique de médecine infantile.

La récupération physique

Même lorsqu’une routine quotidienne s’est mise en place, de nouveaux défis à relever se présentent régulièrement. On l’oublie trop facilement et pourtant, le corps est extraordinaire. Pensez seulement à tout ce qu’il a enduré. Rien d’étonnant à ce qu’il lui faille du temps pour récupérer. Laissez-lui tout le temps qu’il faut. Ne vous stressez pas. En laissant faire le temps, vous mettez les meilleures chances de récupérer sereinement de votre côté. Si certaines activités vous semblent désormais accessibles, d’autres en revanche demandent encore un peu de patience. Parmi les activités qui devront attendre, il y a le jogging et les très longues marches. Les muscles, les ligaments et les tendons ont été longtemps soumis à de fortes tensions. Ils ont besoin de temps pour récupérer. Ne vous sentez pas obligée de vous mettre au sport. Assez paradoxalement, c’est par le repos que vous allez retrouver la forme. Soyez à l’écoute de votre corps et augmentez progressivement l’activité physique.

Prenez le temps de faire un point sur votre état psychique. Si vous êtes au bord des larmes ou que vous vous sentez déprimée plusieurs fois par jour, vous devriez en parler avec les soignants de la clinique de médecine infantile. Ils sont là pour vous aider.

Ou alors, vous sentiez mieux dans votre peau. Dans un cas comme dans l’autre, accordez-vous du temps pour jauger comment vous vous sentez. Il peut être très utile de confier vos pensées à un journal intime. On pense pouvoir se souvenir comment on se sentait à une date donnée, alors qu’on déjà du mal à se rappeler comment on se sentait il y a quelques jours à peine. Mettre par écrit fait non seulement du bien mais permet aussi de comprendre et de se réjouir de l’évolution positive au fil du temps.

Référence:

  • Janson, P.O. & Landgren, B. (red.) (2010). Gynekologi. (1. uppl.) Lund: Studentlitteratur.
  • Kaplan, A. (red.) (2009). Lärobok för barnmorskor. (3., omarb. uppl.) Lund: Studentlitteratur.
  • Myles, M.F., Marshall, J.E. & Raynor, M.D. (red.) (2014). Myles textbook for midwives. (16th edition). Edinburgh: Elsevier.
  • Savage S. J. (2020). A Fourth Trimetser Action Plan for Wellness. The Journal of Perinatal Education. Apr 1;29(2):103-112. DOI: 10.1891/J-PE-D-18-00034