La nouvelle tombe : vous allez être parent ! C'est sans doute l'un des plus beaux moments de votre vie. Un moment que vous avez voulu, attendu et activement recherché avec votre partenaire.
En même temps, c'est une nouvelle qui peut susciter des craintes. Devenir parent est un événement majeur et déterminant pour la suite de votre vie. En tant que parent, vous allez suivre le développement d'un nouvel être et vous serez, pour très longtemps, une des personnes les plus importantes dans son existence.
Devenir un parent : un bouleversement
Pour certains, l'idée de devenir parent est la chose la plus naturelle du monde. Mais pour d'autres – et ils sont la majorité – c'est un bouleversement plus ou moins grand qui s'inscrit aussi dans le temps à mesure que l'enfant grandit et que ses besoins évoluent. Votre âge à la naissance de votre enfant peut aussi avoir une influence considérable sur l'idée que vous avez de la parentalité et la manière dont vous incarnerez votre nouveau rôle.
Rappelez-vous votre enfance
Lorsqu'on attend un enfant, il est fréquent de repenser à sa propre enfance. Essayez de vous remémorer les bons souvenirs, les choses que vous aimeriez transmettre à la génération suivante, mais aussi celles que vous ne voulez pas perpétuer. Pour beaucoup de futurs parents, c'est une occasion précieuse de faire le point sur ses propres valeurs et autres questions morales fondamentales.
Vos attentes : parlez-en !
C'est peut-être le moment d'évoquer les attentes que vous avez l'un envers l'autre en tant que parents. Comment voyez-vous les rôles de mère et de père ? Quelle est votre conception de la famille et comment envisagez-vous son mode de fonctionnement ? Dans ce qui a été transmis à chacun d'entre vous dans les contextes familiaux où vous avez grandi, quelles sont les choses « bonnes à prendre » et lesquelles ne le sont pas ? Vos parents formaient-ils une bonne équipe ? Quelle approche est la bonne pour vous ? Y a-t-il d'autres personnes importantes que vous voulez faire entrer dans la vie de vos enfants ? Y a-t-il quelqu'un qui vous tient particulièrement à cœur et qui peut vous apporter aide et soutien ?
Quelques conseils aux futurs pères/coparents
Devenir parent, ce n'est pas automatique. C'est à vous de décider quel genre de père vous voulez être. Autrement, il y a le risque que d'autres décident à votre place sans que vous ayez votre mot à dire. Voici 5 conseils aux futurs papas :
1. Choisissez activement de devenir parent.
Vous êtes le parent qui va ni accoucher ni allaiter et risquez donc de vous sentir marginalisé. Facile aussi de faire porter à la mère une responsabilité principale inutilement importante. Si vous voulez avoir une bonne relation avec votre enfant, à vous de veiller au grain. C'est vous qui décidez de vous impliquer ou de rester en retrait. C'est à vous de faire un pas en avant et de vous « porter volontaire ». C'est vous qui choisissez.
2. Si le congé parental peut entraîner une baisse de revenus, pensez que vous allez vivre des moments inoubliables et cette expérience n'a pas de prix.
De tous les facteurs qui pèsent dans la décision, le facteur financier est généralement le plus lourd. Qui gagne le plus et qui reste à la maison ? On entend souvent dire qu'entre ce que veut l'autre parent et ce que pense le patron, le père/coparent prend les miettes. S'il en reste. Et si vous vous demandiez ce que vous voulez vraiment ? Que gagnez-vous à rester à la maison avec votre enfant ?
3. Parlez-en avec vos parents père ou avec vos amis qui ont des enfants.
Lire des livres, s'informer sur le net, c'est bien. Mais parler avec une personne en chair et en os qui a de l'expérience, c'est encore mieux. Pouvoir poser des questions sur la réalité derrière la façade. Écouter et observer ceux qui ont un peu d'avance et ont acquis de l'expérience. Les bons conseils font les bons pères. Adoptez ce qui vous semble bien et ignorez le reste.
4. Parlez de vos attentes avec votre partenaire.
Parlez de vos attentes – les vôtres mais aussi celles de votre partenaire – sur l'accouchement et la vie de parents. On a vite fait de court-circuiter l'autre et d'imposer ses vues sans lui avoir réellement prêté l'oreille ou demandé son avis. Chaque partenaire a son propre bagage et il faut maintenant apprendre à composer avec dans un nouveau contexte familial. Mais n'oubliez pas d'exprimer vos propres désirs en écoutant votre partenaire.
5. Si l'enfant a faim, passez le relais.
Si l'enfant est allaité et crie famine, n'insistez pas : remettez-le à sa maman si elle allaite, quitte à ce que cela provoque chez vous le sentiment de ne pas être à la hauteur. Ne cherchez pas à faire bêtement concurrence : vous n'êtes pas équipé pour allaiter ! Faites plutôt ce dont vous êtes capable. Chargez-vous par exemple de changer la couche ou les vêtements de votre enfant lorsqu'il est rassasié et mieux disposé. Mais si l’enfant est nourri au biberon, il n’y a aucun inconvénient à ce que vous participiez autant que la mère à cette tâche.